01/10/2018

Goldman Sachs lance sa banque de détail au Royaume-Uni

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Marcus, la filiale du géant américain spécialisée sur les particuliers, propose désormais des comptes d'épargne en ligne outre-Manche. Un premier pas à l'international.

Les fintechs comme Monzo, Starling ou Revolut ne sont désormais plus les seules à offrir une alternative aux clients des grandes banques britanniques. Marcus, la banque de détail créée il y a deux ans aux Etats-Unis par Goldman Sachs , propose depuis quelques jours ses services outre-Manche. Elle lance un compte d'épargne en ligne entièrement liquide, avant d'étendre ultérieurement son offre.

« Notre but n'est pas de rivaliser avec de petits acteurs, mais de séduire les clients des grandes banques britanniques, qui contrôlent 80 % du marché britannique », indiquait la semaine dernière au « Financial Times » Des McDaid, le directeur général de Marcus pour le Royaume-Uni. Marcus se situera en réalité entre les deux mondes. Pas d'agences à entretenir, et donc des coûts plus faibles que les grandes banques, lui permettant de se montrer commercialement plus agressive. Mais un bilan sur lequel s'appuyer, et un statut de banque.

Boom de l'épargne en ligne

Fort de ce positionnement hybride, Marcus vise de rester dans les meilleurs taux de rémunération du marché. Il propose d'emblée le plus élevé, à 1,5 % (dont une prime de 0,15 % la première année). Autre avantage, la souplesse : pas de durée minimale, pas de frais de transaction, et un volume d'opérations illimité. Le tout, à partir d'une livre d'épargne.

 

Source: https://www.lesechos.fr/monde/europe/0302323367169-goldma...

L'empire bancaire Edmond de Rothschild confronté à un énième scandale de corruption au Luxembourg

Banque-Rothschild.jpgAu cours des dernières années, l'unité luxembourgeoise de l'empire bancaire Edmond de Rothschild a fait l'objet d'une enquête pour avoir transféré des centaines de millions de dollars sur un compte luxembourgeois provenant du fond souverain 1Malaysia Development Berhad (1MDB). Edmond de Rothschild a finalement été condamné à s'acquitter d'une amende de près de 9 millions d'euros à la suite de l'enquête, mais cette amende était-elle suffisante pour réparer la réputation de l'institution?

En 2009, le Premier ministre malaisien Najib Razak crée le fond d'investissement gouvernemental 1MDB. Lorsque des indications de transferts représentant plus d'1 milliard de dollars sur son compte bancaire personnel ont été révélées, des accusations de corruption entourant Razak sont tombées, déclenchant des enquêtes dans plusieurs pays, dont la Suisse, Singapour et les États-Unis.

Le scandale a impliqué de nombreuses banques suisses, notamment BSI et Falcon Private Bank, qui ont par la suite été sanctionnées en Suisse par la FINMA, l'autorité de régulation financière locale. La FINMA a ensuite engagé des procédures à l'encontre de Edmond de Rothschild afin de déterminer si la banque avait correctement supervisé sa filiale luxembourgeoise et sa mise en œuvre des procédures de lutte contre le blanchiment d'argent. Il s'est avéré que c'était loin d'être le cas.

La CSSF, contrepartie luxembourgeoise de la FINMA, a sanctionné Edmond de Rothschild, en lui infligeant une amende record de 8 985 000 euros, notamment pour avoir manqué à ses obligations concernant la mise en place d'un mécanisme de gouvernance interne solide pour traiter les questions de conformité et de blanchiment d'argent.

Le scandale a été mis de côté et Edmond de Rothschild qui a depuis "renforcé et considérablement modifié ses équipes de direction" et revu sa gouvernance interne. Cependant, la CSSF aura bientôt plus de travail à abattre, de nouvelles allégations de blanchiment d'argent et de fraude contre l'unité luxembourgeoise de l'empire ont fait surface, et des sources ont confirmé que les détails vont bientôt être divulgués.

Rome fragilise ses banques en pariant sur la relance

Les banques transalpines ont particulièrement souffert vendredi en Bourse alors que la perspective d’une dégradation de la note de crédit de l’Italie grandit.

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Vendredi dernier avait de mauvais airs de crise de la zone euro à Rome. L’annonce la veille par la coalition gouvernementale du M5S et de la Ligue du Nord d’un objectif de déficit à 2,4% au cours des trois prochaines années a pris de revers des marchés qui s’attendaient ces derniers jours à rester sous le seuil des 2%. Si les marchés italiens ont quelque peu retracé leurs pertes dans l’après-midi, le rendement à 10 ans des obligations d’Etat a tout de même grimpé de près de 25 points de base à 3,13% tandis que la Bourse de Milan a terminé en recul de 3,49%, pénalisée par un secteur bancaire qui accuse une chute de 7,10%. La question de la soutenabilité de la dette italienne, la plus élevée d’Europe qui représente 131% du PIB, va continuer à préoccuper les marchés au cours des prochaines semaines.

«Nous nous attendons à ce que l’Italie entre dans une période de volatilité prolongée», écrivait vendredi Fabio Fois, analyste chez Barclays, notant la possibilité croissante de «tensions avec la Commission européenne, les décisions à venir des agences de notation, le risque d’élections anticipées et les inquiétudes concernant la soutenabilité de la dette publique.»

Les investisseurs scruteront dans un premier temps la présentation détaillée du budget le 15 octobre à Bruxelles et le 20 devant le Parlement italien, avec «un risque clair que le déficit se rapproche des 3%» selon l’économiste Nicola Nobile d’Oxford Economics. Les déclaration de Luigi Di Maio, vice-Premier ministre du M5S, peuvent notamment inquiéter sur les hypothèses de croissance retenues par Rome. «Nous voulons rembourser la dette et je peux vous assurer que la dette baissera» grâce à «la croissance économique inattendue» qui sera provoquée par le budget, a-t-il assuré.

Au-delà de la confrontation avec Bruxelles, c’est la «hausse durable du coût du capital pour les entreprises italiennes, y compris les banques», qui inquiète Patrice Gautry, chef économiste de l’Union Bancaire Privée. D’autant que la revue de la note de crédit de l’Italie se rapproche, le 26 octobre par S&P et d’ici la fin octobre pour Moody’s, ce qui pourrait donner lieu à «un éventuel déclassement de la dette italienne», ajoute-t-il. L’Italie, aujourd’hui notée deux crans au-dessus de la dette spéculative, risque de s’en approcher dangereusement. Sans pouvoir se reposer sur la puissance de feu de la Banque centrale européenne (BCE) qui entame ce mois-ci la réduction progressive de ses achats d'actifs, à hauteur de 15 milliards d'euros d'achats en moins par mois.

 

Source: http://www.agefi.fr/asset-management/actualites/quotidien...